Anxiété ou dépression ?

Qu’est-ce que l’anxiété ?

DepressionTout le monde ressent de l’anxiété. C’est un phénomène tout à fait normal. Mais parfois, il arrive qu’on ne réussisse plus à la contrôler. C’est alors qu’on parle de troubles anxieux.

L’anxiété ressemble beaucoup à la réaction de peur. Mais alors que la peur est une réaction à la crainte d’un danger réel, l’anxiété est ordinairement irrationnelle et sans fondement.

L’anxiété nous est utile lorsqu’elle nous aide à réagir rapidement face au danger et qu’elle nous stimule lorsque nous devons surmonter des difficultés.

Quand l’anxiété devient-elle un problème ?

Il arrive que certaines personnes ne soient plus capables de contrôler leur anxiété. C’est alors, cette dernière, qui les domine, les gouverne et même les écrase. On ne parle plus, dans ces cas-là, d’anxiété, mais plutôt de troubles anxieux.
Ces troubles sont essentiellement caractérisés par des symptômes d’anxiété importants (vertiges, nausées, palpitations, difficulté à respirer, constriction de la poitrine, etc.), l’anticipation de dangers hypothétiques et des conduites d’évitement. Ces dernières peuvent inciter une personne aux prises avec un trouble anxieux à réduire ses activités, quitter son travail et même, dans les cas très graves, ne plus sortir de chez-elle.

On subdivise les troubles anxieux en sept catégories :

La phobie simple se caractérise par une crainte maladive et persistante d’une situation ou d’un objet précis. Conscient de l’objet de sa crainte, l’individu fait tout pour l’éviter. Il peut s’agir de la phobie d’un animal, de l’avion, du sang…
La phobie sociale est une crainte déraisonnable d’être observé, humilié ou jugé négativement en public. Le phobique évite les lieux publics et limite ses relations sociales de peur de paraître idiot ou anormal. Cela peut conduire à un isolement social très important.

L’état de stress post-traumatique est le résultat d’un événement traumatisant hors du commun (viol, accident majeur, etc.). La victime de cet incident éprouve alors de l’anxiété durant un certain temps. En pensée, elle le revit sans cesse. C’est pourquoi elle évite les objets ou situations qui peuvent le lui rappeler. A terme, le sujet peut se replier sur lui-même, restreindre ses sorties, ses activités, etc.

Le trouble de l’anxiété généralisée consiste en un état d’anxiété permanent. On peut alors parler d’un état de tension chronique, car l’individu ressent les symptômes d’anxiété à longueur de journée. Perpétuellement inquiet, le sujet ne prévoit que des difficultés, a du mal à prendre des décisions, et ne profite pas des bons moments.

Le trouble obsessionnel-compulsif comporte deux dimensions: l’obsession et la compulsion. L’individu, qui est obsédé par une idée négative se sent coupable et anxieux. Plus il tente de résister à cette idée, plus elle s’impose. Il adopte alors un comportement compulsif, dans la répétition d’un rituel, afin de chasser cette idée.

Le trouble panique se caractérise par des crises de panique répétées, de courte durée qui surviennent de façon subite et imprévisible. De peur de se retrouver dans une situation, un lieu où il serait difficile ou gênant de s’échapper si une crise survenait, l’individu soumis à ce genre de trouble peut développer une agoraphobie. Cette conduite d’évitement aura pour effet de réduire les déplacements et activités de la personne ou à ne sortir qu’accompagnée.

L’agoraphobie : L’Agoraphobie se caractérise par une peur excessive et infondée des lieux inconnus, non familiers. Le sujet peut craindre de ne pouvoir s’enfuir en cas de danger, comme dans la claustrophobie : les lieux clos tels que cinémas, magasins, transports en commun ou salles de réunion sont alors vécus comme dangereux. Elle conduit aussi à redouter le fait de se retrouver isolé au milieu d’un espace non clos et de ne pas pouvoir être secouru à temps. Les lieux dégagés tels que rues, ponts, places ou grands parcs sont alors considérés comme dangereux. Cette peur des « grands espaces » ne doit pas être confondue avec la peur de la foule (l’ochlophobie). L’évitement des situations anxiogènes conduit là aussi le sujet à restreindre ses activités, ses sorties ; ses relations sociales, sa vie professionnelle…peuvent en pâtir de manière importante.

Troubles anxieux et troubles associés :

Les troubles anxieux peuvent s’accompagner de troubles associés, ou même être masqués par ces troubles.

Par exemple, on découvre parfois au décours d’une consultation d’alcoologie que le patient souffre de phobie sociale, qu’il « combat » par la prise d’alcool ; des symptomes dépressifs peuvent masquer une problématique anxieuse, etc.

Il est donc important de rechercher systématiquement ces éléments au cours des premières consultations.

« Pourrait-il s’agir d’une dépression ? »

On est fatigué, on n’éprouve plus de plaisir, on est triste, irritable… On se sent coupé de tout, c’est tellement douloureux qu’on ne voit pas bien comment on va s’en sortir…

La dépression est une maladie qui peut prendre plusieurs formes et toucher chacun d’entre nous. Elle entraine une souffrance psychique significative et retentit sur sa vie personnelle, familiale, professionnelle…

Etre en dépression n’a rien d’inéluctable ni de définitif. Cela n’a rien à voir avec une faiblesse de caractère, s’en sortir ne dépend pas de sa volonté propre. Une aide professionnelle est nécessaire pour surmonter une maladie qui justement met à mal sa propre énergie, sa motivation, sa concentration.