Troubles du comportement

Un trouble du comportement, c’est lorsque :
L’enfant est agressif envers autrui ou lui-même
L’enfant jette ou casse des objets
Il est opposant, il refuse de réaliser certains apprentissages
Il a des comportements gênants pour les autres (cris, etc,)

Un trouble du comportement :
Limite à terme l’accès à l’autonomie de l’enfant
Limite sa socialisation
Limite ses apprentissages
Représente un danger pour lui-même ou autrui

Mais un trouble du comportement sert à :
Communiquer : un besoin, un inconfort…
Recevoir de l’aide
Recevoir de l’attention…
Soulager un stress

Il ne faut jamais oublier que les enfants, notamment les plus jeunes, ne possèdent pas forcément tous les outils de communications (langage notamment) leur permettant de se faire comprendre. Mis en difficultés, ils peuvent « utiliser » un trouble du comportement pour signifier leur difficulté ; ils ne cherchent pas « à nous énerver » exprès mais ne savent pas forcément attirer notre attention.

<em>Un trouble du comportement permet donc</em> :
D’éviter quelque chose
D’obtenir quelque chose

Les troubles du comportement s’apprennent par le lien de « cause à effet »
Noémie veut des bonbons, sa maman refuse
Noémie fait un caprice, elle crie très fort dans la magasin
Sa maman, pour ne pas se faire remarquer, cède et achète le bonbon

Noémie apprend que si elle fait un caprice, sa maman cèdera ; chaque fois qu’elle voudra quelque chose, elle fera un caprice.
<strong>Notion de renforcement</strong>

Apprendre un comportement (dans le cas de Noémie, faire un caprice) s’apprend d’autant plus facilement que ce comportement permet d’obtenir un avantage, un résultat positif (ici, le bonbon) : Noémie fera d’autant plus de caprices que sa mère lui donnera le bonbon facilement.

On dit que le bonbon renforce la tendance de Noémie à faire un caprice : un renforçateur positif augmente la motivation à produire un comportement.

On peut http://francepharm.net donc utiliser des renforçateurs positifs pour faciliter l’apprentissage de comportements désirables et l’élimination de comportements indésirables.

Par exemple, la maman de Noémie peut décider d’offrir un bonbon (ou une autre récompense) si Noémie attend calmement la fin des courses ; le bonbon sera donné si Noémie se comporte bien, mais pas si elle fait un caprice pour l’obtenir.

L’utilisation des renforçateurs positifs permet de gérer une grande variété de comportements-problèmes, sans énervement et surtout sans recours à la punititon. Il est en effet plus agréable et donc efficace pour l’enfant de « gagner » quelque chose, cela favorise l’estime de lui-même, et entretient un climat plus serein au sein de la famille.

Néanmoins, l’identification du comportement à acquérir, le choix du renforçateur, les modalités d’application doivent être soigneusement préparées pour être efficaces.

<strong>Gérer les Troubles du comportement</strong>

La gestion des troubles du comportement passe alors par plusieurs étapes successives :
Identifier les conditions d’apparition du comportement-problème : situation, but du comportement-problème, renforçateurs indésirables…

Identifier le but du comportement problème : demande d’aide, éviter une situation désagréable, etc…

Apprendre à l’enfant un autre moyen d’atteindre ce but et/ou apprendre un autre comportement adapté

Agir sur le comportement-problème pour favoriser sa disparition
Retrait d’attention : le fait de prêter de l’attention à un comportement problème peut agir comme un renforçateur et entretenir le comportement-problème. Il faut donc prêter le moins d’attention possible au comportement-problème : c’est le retrait d’attention
Mise en retrait : quand la tension ou la difficulté est trop importante pour l’enfant, il peut être utile de le mettre à l’écart quelques minutes pour qu’il retrouve son calme…et ses parents aussi !